Yann Julien

Alors la ville de Nantes s’apprête à accueillir un évènement plus qu’attendu par les assoiffés de la balle orange, l’assistant-coach de l’équipe de France de 3x3, Yann Julien, s’est exprimé au micro de 5by5.fr jeudi 23 juillet. Il nous a parlé de l’organisation de ce tournoi, l'Open de France de 3x3, ainsi que sur son parcours de joueur, d’arbitre, puis de coach.

Temps de lecture : 5 min - Article du 26/07/2020


Salut Yann, avant de parler basket et spécifiquement 3x3, comment as-tu vécu le confinement ?

Paradoxalement et contrairement à d’autres français cette période a été assez chargée pour moi. Je me suis recentré sur beaucoup de missions en télétravail et je suis allé explorer des compétences que je n’avais pas forcément. Effectivement, en plus du 3x3 je m’occupe de formations d’entraîneurs. Nous avons donc fait beaucoup de lives via les réseaux sociaux, ce qui m’a permis de découvrir d’autres univers. C’était très cool mais ça m’a pris énormément de temps.


Ce changement d’univers est donc plutôt positif ?

Complètement, c’était une période chargée mais vraiment cool. Avec les collègues, on a pas mal travaillé.


Peux-tu nous en apprendre davantage sur toi ? Qui es-tu et que fais-tu ?

Je suis CTS (Conseiller Technique Sportif) auprès de la ligue Auvergne-Rhône-Alpes de basket-ball, où j’ai deux grands types de mission : la formation des entraîneurs au travers d’un institut où l’on s’occupe principalement de brevet professionnel, de CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) et de formation complémentaire. Mon deuxième champs de mission est le 3x3, notamment avec le coaching de l’équipe de France U23 féminine et l’assistanat sur les seniors. Je m’occupe plus particulièrement de la vidéo.


Quel est ton parcours ? Comment as-tu débuté dans le milieu du basket ?

De façon très classique, j’étais joueur d’un niveau régional, puis pour m’amuser j’ai commencé l’arbitrage. Au bout d’un moment, il a fallu que je passe un diplôme d’entraîneur si je voulais continuer à augmenter dans l’arbitrage. Ce que j’ai fait. Ainsi, j’ai pris une équipe en charge et j’ai délaissé l’arbitrage pour me passionné entièrement à l’entraînement. De fil en aiguille, j’ai été salarié dans un club au sein de la ligue des Alpes. Puis j’ai passé le concours pour être CTS. J’ai enchaîné avec les équipes de France de 5x5 où j’étais assistant sur les de moins de 17 ans. J’ai fait ma première coupe du monde en République tchèque, puis ma deuxième avec l’équipe U19 à Moscou, toujours en temps qu’assistant. J’ai mis en stand by le 5x5 en étant appelé pour le 3x3, qui venait de démarrer. Pour l’anecdote j’ai appris les règles du 3x3 dans le train en partant en stage. Je ne connaissais pas le truc mais j’en suis vite tombé amoureux en étant d’abord assistant sur les U18 puis pour les U23 et maintenant pour les seniors tout en ayant en charge les U23 filles.


Selon toi, quelles sont les grandes différences entre le 3x3 et le 5x5 ?

Je pense que la culture du jeu est différente, notamment sur les aspects techniques. On parle souvent dans le 3x3 de 10 min de street, ce qui est extrêmement intense. Je ne dis pas que le 5x5 n’est pas intense mais l’intensité y est moindre. Il n’y a pas de temps d’arrêt dans le 3x3. La transition entre l’attaque et la défense est moins spécifique. Je pense qu’il y a aussi toute une culture autour du jeu, c’est inenvisageable de faire un tournoi sans musique par exemple. On est plus proche d’une culture urbaine, que l’on retrouve moins dans le 5x5.


Comme tu as commencé en tant qu’arbitre, quelles différences vois-tu maintenant dans l’arbitrage ?

Dans le 3x3, l’arbitrage est un peu plus permissif. Ce n’est pas non plus de la boxe mais disons qu’on autorise plus de contacts. Ce que l’on cherche à protéger c’est la situation de tir au niveau des bras, sans brutalité. Au niveau du corps, les contacts sont un peu plus tolérés dans le 3x3. De plus, généralement les joueurs de 3x3 n’ont pas le temps de se plaindre auprès de l’arbitre car le jeu ne s’arrête pas même si une faute est réclamée. La sanction d’une plainte est donc double : on risque de se prendre une faute technique et d’encaisser un panier.


Explique-nous, Yann, comment va se passer l’Open de France de 3x3 qui aura lieu à Nantes dans quelques jours ?

On a tous extrêmement faim de basket et tout le monde attend avec impatience cet Open de France. On n’a pas eu de basket depuis le mois de mars. Normalement c’est une période faste en tournois donc on est vraiment en appétit. On l’attend de pied ferme et je pense que le niveau va être vraiment intense. En garçons on annonce de belles équipes et je pense que ça sera le cas également en filles. C’est toujours un évènement exceptionnel où le lieu est magnifique et l’organisation est top. Donc nous sommes grandement impatients.


Pourquoi Nantes, alors que l’année dernière le tournoi était à la Rochelle ?

Ce sont des projets qui se font par appel à candidature, ce sont donc généralement des métropoles qui peuvent proposer des lieux assez majestueux, et puis les villes tournent. L’année dernière on était sur le port de la Rochelle, il y a deux ans sur le capitole à Toulouse. Il faut donc un lieu doté d’une importante capacité d’accueil.


Evidemment cette édition sera particulière en raison de la situation actuelle sanitaire. Comment cela va-t-il se passer pour le public, les joueurs, joueuses et pour toi en tant qu’organisateur ?

La fédération est extrêmement précautionneuse sur les mesures de sécurité, nous aurons plus d’informations sur le stage qui aura lieu la semaine prochaine, juste avant l’Open de France. C’est encadré de manière à ne prendre aucun risque mais je ne sais pas exactement comment cela va se passer. Mais il y a déjà eu des essais avec l’Open + de Saint-Paul et celui du Cap d’Agde, des tournois qui se sont très bien passés. Donc la fédération a, là-dessus, un regard très vigilent.


Tu penses que ce sera une belle compétition en ce samedi 1er août ? As-tu des favoris ?

Je pense que ce sera une très belle compétition mais c’est toujours difficile d’avoir des favoris car le 3x3 quand vous jouez un match à haute intensité et que vous attaquez les quarts de finale en sachant que ce sont des matchs couperets, bien sûr que sur le papier les équipes sont fortes mais on va avoir des joueurs spécifiques du 3x3 ou encore des joueurs de renommée, qui jouent en Jeep élite ou même en Euroligue. Cela se joue à tellement peu de choses, on voit des fois des exploits, comme à Toulouse, on avait l’équipe de la Main de Dieu en quarts de finale, qui étaient des joueurs issus de Nationale 3 qui jouaient contre le Comptoir Général, tous des joueurs de Jeep élite. Le Comptoir est passé à la barre alors qu’il était bien plus fort sur le papier. Donc je pense que ce serait vraiment présomptueux de ma part de donner des favoris.


De grands joueurs, notamment Andrew Albicy, qui sera présent. On pourra en rencontrer d’autres ?

On va avoir Amara Sy, Antoine Eito en Jeep élite chez les garçons. Il y aura aussi toutes les équipes spécialistes : la Balistique, la French Riviera, la Black list, ou encore la team Poitiers en filles. On va vraiment avoir un super plateau, hyper intéressant.


Quel est ton meilleur souvenir en Open ?

J’ai vraiment pris mon pied à Toulouse grâce à une manifestation superbement organisée et puis à partir des quarts de finale c’était vraiment génial, la place du Capitole est juste magique. Et l’année dernière, j’ai un super souvenir de la finale, garçons comme filles, c’était du très haut niveau de 3x3. Même si on a été gêné par les conditions climatiques : beaucoup de vent et la pluie, on avait dû se rabattre en gymnase le matin, ce qui était un peu gênant.


Si on remonte plus dans le passé, un bon souvenir doit être la médaille avec les U23 ?

Il y a plein de supers souvenirs. J’ai eu la chance de côtoyer des groupes assez extraordinaires. Avec les filles je me souviens des Jeux méditerranéens, de la dernière Coupe du monde, des World Beach Games l’année dernière, la Nations League… ça serait difficile d’en sortir un plus que d’autres mais j’ai vraiment eu des souvenirs géniaux, avec des joueuses géniales et des staffs géniaux. Peut-être que le premier, quand on est partis faire la Coupe du monde de U18 à Astana au Kazakhstan, je suis tout à fait débutant, je m’occupe de la vidéo, on arrive avec une petite équipe, des joueuses pas forcément réputées, et puis on ne sait pas trop dans quoi on met les pieds. On avance au fur et à mesure, sans trop de problèmes jusqu’aux quarts de finale. En demi, on arrive à renverser la vapeur contre l’Espagne et on se retrouve à jouer la finale contre les Etats-Unis, je crois que les filles sont à ce moment-là, touchées par la grâce et on arrive à battre les USA de façon extraordinaire. C’est donc finalement le souvenir le plus marquant, parmi tant d’autres.


Parle-nous de l’équipe de France de 3x3, combien de personnes compensent le staff ?

Aujourd’hui, on a 6 équipes de France de 3x3 : deux en seniors (masculine, féminine), deux en U23 et deux en U18. À la tête de l’EDF seniors c’est Richard Billant et Karim Souchu qui sont entraîneurs et sélectionneurs. Moi je me greffe à ce duo sur la partie vidéo, en tant qu’assistant. Sur les U23 c’est mon collègue Sylvain Maurice sur les garçons, moi sur les filles. Pour les U18, en garçon c’est Gwen Pestel qui parfois viens avec moi sur les U23 filles, comme la coupe du monde de l’année dernière, j’espère d’ailleurs qu’on refera une Coupe du monde ensemble. Et les U18 filles c’est Anna Kotocova qui est coach. Voilà le noyau dur auquel on rajoute des assistants, comme Xavier Lebacle, et des préparateurs physiques, comme Thibaud Pinson.


Quels sont les objectifs et ambitions des différentes Equipes de France ?

En terme de compétition, on parle de la Coupe du monde U18 qui va avoir lieu en Hongrie fin août. Il va se dérouler aussi une Coupe d’Europe fin septembre pour les seniors. On devrait avoir une Coupe du monde U23 mais le soucis étant qu’on ne connaît ni la date ni le lieu, puisqu’elle devrait avoir lieu en Chine, mais la pandémie en a décidé autrement. L’année prochaine, fin mai, on aura le tournoi de qualification olympique, hyper important, en seniors garçons et filles, et ça aura lieu à Vienne, en Autriche pour les JO de Tokyo.


Pour finir, combien de personnes sont-elles attendues à Nantes samedi prochain ?

Je dirai 1 500 / 2 000 personnes comme habituellement sur un Open de France mais on verra bien suite à la situation sanitaire, peut-être que la voilure sera réduite. Ce qu’il y a de bien c’est que ça a lieu dans un environnement à l’air libre, ce qui est moins dangereux.


Nous remercions Yann Julien d’avoir répondu à nos questions et lui souhaitons bon courage pour la suite. En attendant les retours des compétitions internationales, nous vous donnons rendez-vous samedi 1er Août au Parc des Chantiers à Nantes, pour soutenir votre équipe favorite. Avec au programme : les phases de poule de 10h à 14h, les phases finales de 16h à 20h, ainsi que des démonstrations de breakdance jusqu’à 22h45.



Louis Gibey

" Je trouve la décision d’arrêter la saison logique et justifiée de la part de la fédération. Même si elle peut être frustrante pour notre équipe de Nationale 3 qui était invaincue cette saison. "

Alors que la Fédération de Basket a annoncé l'arrêt de la saison, le numéro 8 du Nantes Basket Hermine en a profité pour s'exprimer sur ses premiers pas dans le basket professionnel.

Temps de lecture : 2 min - Interview du 03/05/2020


Salut Louis, peux-tu te présenter ?

Salut ! Je m’appelle Louis Gibey, j’ai 20 ans, je suis en L2 STAPS à Nantes et je suis basketteur au Nantes Basket Hermine.


Quel est ton parcours dans le basket ?

J’ai commencé en 2009 à Carquefou en U9. En U13, je suis parti à l’Hermine de Nantes et j’y suis toujours en tant que stagiaire pro avec l’équipe A qui est en Pro B ainsi qu’avec la B en NM3. Je suis passé par la U13 Région, U15-U17-U18 France, puis aspirant pro.


Comment te sens-tu dans ton club ?

Après 9 ans, je m’y sens très bien et les 2 équipes dans lesquelles j’évolue sont supers ! En plus je suis nantais, j’habite donc chez mes parents et mes proches sont à fond derrière moi, ils viennent aux matchs dès que possible.


Comment as-tu commencé ce sport ? Et qu’est-ce qui te pousse à continuer ?

Mon père faisait du basket je suis donc dans les salles depuis tout petit. J’ai très vite accroché au fait que ça soit un sport d'équipe où l'on partage des émotions.


À quel poste joues-tu ? Quelles sont les qualités qu’il requiert ?

J’évolue au poste d’ailier (3) et d’ailier fort (4). Il est nécessaire d’avoir de l’adresse, une certaine taille, ainsi qu’une bonne lecture de jeu.

Pour ma part, je pourrais prendre davantage physiquement et en dureté. Pour être performant à 100% à ce poste il faut aussi que je continue à travailler tir et dribble.


Quels sont tes objectifs à l’heure actuelle ?

Au niveau sportif, ça serait de signer un vrai contrat professionnel, aujourd’hui je ne suis que stagiaire professionnel. Ce qui veut dire que je m’entraîne 6 fois par semaine avec l’équipe pro et que j’effectue tous les matchs le vendredi et parfois le mardi avec cette équipe.

Au niveau professionnel, j’ai pas d’idée précise de métier mais la recherche sur la performance sportive m’intéresse.


Comment arrives-tu à gérer ce cursus de sport études ?

Au STAPS, je bénéficie du statut de sportif de haut niveau. Je suis donc dispensé d’assiduité, c’est-à-dire que je peux donc aller en cours quand je suis disponible. J’arrive à avoir les cours des années précédentes pour pouvoir travailler tout seul avant les partiels.


Quelles qualités ce double cursus t’apporte-t-il ?

Ouverture d’esprit, gestion de la pression et persévérance.


Comment te prépares-tu pour un match ?

Je n’ai pas forcément de routine, je pense juste à faire ce que je sais faire et j'essaye de ne pas me mettre de pression inutilement. Chaque semaine on se prépare individuellement comme collectivement aux matchs, il faut donc bien enregistrer les consignes collectives et individuelles.


Une routine pour rester concentrer en compétition ?

Je n’ai pas de stratégie particulière, c’est naturel.


Quel est ton rapport avec le public nantais ?

J’aime jouer devant du monde, ça motive encore plus et ça procure davantage d’émotion !


Quel est ton meilleur souvenir ?

Avoir remporter la Leaders Cup cette année à Disneyland Paris avec les pros !


Et le pire ?

On va dire l’arrachement osseux que j’ai eu à la cheville au début de ma dernière année en U18…


As-tu un sportif qui t’inspire particulièrement ?

Kobe Bryant 🙏🏻


La FFBB vient d’annoncer l’arrêt de la saison, qu’est-ce que tu en penses ? Comment vis-tu le confinement ?

Ce n’est pas simple de rester enfermé quand on est habitué à se dépenser autant mais le préparateur physique nous envoie un programme quotidien pour nous occuper. J’ai la chance d’avoir un panier chez moi pour pouvoir continuer à jouer un peu et j’en profite pour rattraper mon retard au niveau des cours.

Au vu de ce qui se passe en France et dans le monde, je trouve la décision d’arrêter la saison logique et justifiée de la part de la fédération. Même si elle peut être frustrante pour notre équipe de Nationale 3 qui était invaincue cette saison. Nous sommes donc dans l’attente d’une décision pour notre potentielle montée en NM2.



Sya Plaucoste

J’ai fait plusieurs sports avant le basket, mais comme mon père en faisait un peu j’ai essayé, j’ai accroché et je n’ai plus jamais arrêté. C’est comme si j’en avais toujours fait.

Temps de lecture : 1 min - Interview du 21/09/2019


Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Sya Plaucoste, j’ai 18 ans. Je fais du basket depuis que j’ai 6-7 ans et je joue à Blois.


Comment as-tu commencé le basket ?

J’ai fait plusieurs sports avant le basket, mais comme mon père en faisait un peu j’ai essayé, j’ai accroché et je n’ai plus jamais arrêté. C’est comme si j’en avais toujours fait.


Tu fais des études à côté ?

Nan j’ai arrêté pour pouvoir passé à un niveau supérieur dans le basket. Si j’y arrive pas je les reprendrais.


Aujourd’hui ton objectif est donc de devenir joueur pro ?

Of course !


Pour y parvenir tu t’entraînes souvent ?

J’ai arrêté les cours pour m’entraîner plus. J’en suis donc à 2h le matin et 2h l’après-midi mais ça dépend.


Avec Blois tu joues dans une équipe de 3x3 ?

Non équipe 5x5. Je fais uniquement du 3x3 en Équipe de France U18.


Depuis combien de temps es-tu en EDF 3x3 ?

Depuis cette année.


Quel est le meilleur souvenir que tu as dans le basket ?

Je dirais Guymargua (le championnat Antilles / Guyane), mon entrée à l’INSEP, cette année avec mes premiers pas dans le monde pro, et mon apparition en Coupe d’Europe. Mais le meilleur de tous est sûrement d'avoir participé au All Star Game et particulièrement au concours de dunk !


Avant d’intégrer l’INSEP et le club de Blois, où faisais-tu du basket ?

Je jouais dans un club en Guadeloupe, au Moule (le MBC).


Tu as été repéré ?

On m’a plutôt récupéré. Je n’ai pas fait la démarche normale, parce que lors des détections j’étais blessé.


As-tu un souvenir particulièrement douloureux ?

Hum non, pas vraiment.


Et tes objectifs de la saison ? Quels sont-ils ?

Être le plus souvent que possible avec les pros, progresser sur plusieurs aspects, et avec le groupe N3 (mon équipe principale) aller le plus haut possible et donc viser la montée en N2.



Camille Lenglet

Je me sens très bien, j’ai vraiment trouvé un équilibre de vie, ici, à Nantes, et c’est pour ça que mon souhait était de rester ici.


Temps de lecture : 2 min - Interview du 20/05/2019


Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Camille Lenglet, j’ai 21 ans. Je suis joueuse pro au NRB (Nantes Rezé Basket) depuis maintenant 3 ans et je fais un BP JEPS APT en parallèle du basket.


Comment as-tu commencé le basket ?

J’ai commencé dans le vignoble nantais à Gorges à l’âge de 6 ans. Mes parents faisaient du basket, ma grande sœur aussi. J’étais tout le temps dans un gymnase et c’est ma mère qui a commencé à m’entraîner en baby basket. Très vite j’ai dû aller jouer à Clisson car on avait pas assez de joueuses à Gorges.


Qu’est-ce qui te plaît dans ce sport ?

L’esprit d’équipe, la compétition.


Pourquoi fais-tu un BP JEPS tout en étant joueuse professionnelle?

Pour moi c’est important d’avoir un double projet en tant que sportive pro. On ne sait pas ce qui peut nous arriver (blessure...). Et puis le fait de partager ma passion pour le sport en étant éducateur sportif est important pour moi. Ça fait partie aussi de mon équilibre de vie : ne pas s’enfermer que dans le basket mais aussi pouvoir rencontrer des personnes, découvrir d’autres sports grâce aux études.


Ce n’est pas trop contraignant de concilier les entraînements et les matchs avec les études ?

C’est un rythme à prendre... Des fois tu n'es pas trop motivée pour aller en cours mais ça reste beaucoup de travail perso. Ma formation dure 1 an et demi normalement. Moi je la fais en deux ans avec mes contraintes de sportive pro.


Au niveau du basket, quels sont tes objectifs ?

Pouvoir rester en ligue 1 et allier projet sportif et pro.


Comment tu te sens dans ton club et dans ton équipe ?

Je me sens très bien, j’ai vraiment trouvé un équilibre de vie, ici, à Nantes, et c’est pour ça que mon souhait était de rester ici. L’équipe était super cette année, on avait vraiment un groupe soudé malgré la saison compliquée donc à voir l’année prochaine vu que ça va beaucoup changer.


Une sélection en équipe de France ?

Yes, en équipe de France jeune U16 avec un an d’avance, puis en U18, U19 et U20.


Quel est ton meilleur souvenir ?

Championne du monde UNSS en 2015 avec le centre de formation de Nantes.


Et le pire ?

C’était en demi finale de coupe de France en cadette. On avait perdu de 2 points je crois et j’avais les lancers de la prolongations...que j’ai loupé.


D’autres sports que tu aimes ?

J’ai fait du judo quand j’étais plus jeune mais j’étais qu’avec des mecs et il n’y avait pas beaucoup de compet. Sinon j'aime tous les sports co.




Rose Ducret

Je cherche à ressentir des émotions uniques. J’aime devoir me surpasser, représenter un club, travailler, progresser et vivre des moments de partage exceptionnels.


Temps de lecture : 3 min - Interview du 04/05/2019


Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Rose DUCRET, j’ai 23 ans, je suis originaire de Nantes et je joue au poste de meneuse au BCSP Rezé depuis 2 saisons.


Depuis quand fais-tu du basket ?

J’ai commencé à Saint Luce Basket, puis je suis allée à l’ALPCM.

En 4ème, j’ai intégré le pôle Espoir de Nantes ainsi que les minimes France à Rezé Basket 44 (NRB). Je suis restée 7 ans au NRB, en passant par minimes France, cadettes France, Nationale 2 et Ligue Féminine (première division).

Ensuite, je suis partie à Limoges ABC en Ligue 2 et je suis revenue depuis 2 saisons au BCSP en ligue 2. J’ai à côté de ça effectué les sélections départementales et régionales. Puis j’ai eu la chance de porter le maillot bleu.


Comment as-tu commencé le basket ?

Par hasard. Je faisais de la gymnastique mais quand je sortais des entraînements, je regardais des jeunes jouer sur le playground d’à côté. Alors, un jour mon père m’a proposé d’essayer le basket et je ne l’ai plus jamais lâché.


Qu’est-ce qui te plait dans ce sport ?

A travers le basket, je cherche à ressentir des émotions uniques. J’aime devoir me surpasser, représenter un club, travailler, progresser, vivre des moments de partage exceptionnels. Le sport m’a permis et me permet de me construire en tant que personne mais aussi de rencontrer des personnes fantastiques.


Comment te sens-tu dans ton club actuellement ? Et dans ton équipe ?

Je m’y sens extrêmement bien. J’aime l’ambiance conviviale et familiale qui y règne.


Quelle est la fréquence de tes entraÎnements ?

J’ai fait le choix de m’entrainer seulement le soir à cause de mes études. Je m’entraine donc 4 à 5 fois par semaine.


Et la fréquence des matchs ?

Nos matchs s’effectuent tous les samedis soirs.


A quoi penses-tu pendant un match ?

Je me focalise exclusivement sur les consignes demandées par le coach, aux qualités et défauts de l’adversaire ainsi qu’aux systèmes de jeu qu’il serait préférable de jouer (c’est mon rôle de meneuse de jeu).


Fais-tu des études en dehors de ton sport ?

Oui, je suis actuellement en master 1 comptabilité contrôle audit (CCA).


Comment arrives-tu à concilier sport et études ?

Je m’entraîne tous les jours depuis que j’ai 13 ans. J’ai donc désormais pris le rythme de ce double projet. Cela demande beaucoup d’organisation, de rigueur mais aussi d’accepter de faire des choix. Tout est réalisable dès lors que l’on s’en donne les moyens.


Souhaites-tu faire de ta passion ton métier ?

Je ne souhaite pas faire du basket mon métier. En effet, le sport ne permet pas d’assurer son avenir professionnel aisément. Par conséquent, je souhaite finir mes études afin d’avoir des garanties professionnelles. Une carrière sportive est éphémère notamment dans le sport féminin, je préfère donc assurer mes arrières.


Quel est alors ton objectif professionnel ?

Je souhaite obtenir mon master 2 CCA puis ensuite passer mon DSCG (diplôme supérieur de comptabilité générale), pour devenir expert-comptable à terme.


Quel est ton meilleur souvenir au basket ?

Il s’agit du titre de champion de France que nous avons gagné en espoirs en 2016. Gagner ce championnat espoirs nous a permis d’accéder à la Nationale Féminine 1 (3ème division).

Un de mes meilleurs souvenirs reste celui où j’ai représenté mon pays au cours d’une compétition internationale qui fut une expérience exceptionnelle.


Et le pire ?

Sans hésiter les blessures. J’ai commencé avec une rupture des ligaments croisés du genou à 15 ans. Lors de ma reprise officielle après 9 mois d’arrêt, j’ai découvert que j’étais atteinte d’une embolie pulmonaire, qui m’a à nouveau écarté des terrains 9 mois. Cette période fut très difficile car j’étais extrêmement frustrée et j’avais l’impression que le sort s’acharnait sur moi.


As-tu déjà été sélectionnée en équipe nationale ?

J’ai été sélectionné en équipe de France U19 en 2015 où j’ai participé au championnat du monde à Moscou. On a fini 5èmes. J’ai été présélectionné l’année suivante en U20, mais je n’ai pas été conservé pour le championnat d’Europe.


Y-a-t-il d'autres compétitions dans lesquelles ton équipe est engagée à part le championnat ?

A part le championnat, nous sommes inscrites chaque saison en coupe de France, la finale s’y joue à Bercy.


Quelle équipe de basket supportes-tu ?

Je suis énormément les résultats du basket féminin mais je ne supporte aucune équipe en particulier.


Aimes-tu d’autres sport ?

Oui, le handball et l’athlétisme.


Quels sont tes sportifs favoris ?

Nikola Karabatic (handball)

Kevin Mayer (athlétisme)

Nando De Colo (basketball)