Baptiste Landais

Avec un nombre de licenciés grandissant, la Moka Team 443 s’inscrit chaque jour davantage dans le monde du Jiujitsu Brésilien. Baptiste Landais, professeur de Jiujitsu et salarié de l’association, nous a parlé de l’organisation et du rôle de la structure dans laquelle il enseigne.

Temps de lecture : 4 min - Interview du 22/01/2021


Bonjour Baptiste, pourrais-tu nous présenter la Moka Team 443 ?


Salut à tous ! Nous sommes une association sportive de Jiujitsu Brésilien (JJB) basée à Nantes. La Moka Team 443 fait partie du Dojo Nantais : un complexe sportif regroupant plusieurs disciplines telles que le Judo, l’Aïkido, le Chanbara, le Jujitsu, le Juijitsu Brésilien, le Taïso et la musculation. Nous comptons aujourd’hui 140 licenciés, avec lesquels nous pratiquons le Jiujitsu Brésilien. Notre structure offre des cours pour les sportifs de 4 à 65 ans, et ce plusieurs fois par semaine.


Comment vous est venue l’idée de créer la Moka Team 443 ?


Nous pratiquons le JJB depuis maintenant 14 ans. Il y a 10 ans, nous avons décider de quitter notre club pour monter notre propre structure. Notre volonté était de poursuivre notre aventure dans ce sport et partager notre passion du JJB.


Pourquoi ce nom « Moka Team 443 » ?


Ce nom provient de la fusion de anciens clubs des deux professeurs fondateurs de l’association : la Moka Team et la Team 443. La « Team 443 » fait référence à un club qui se situe dans l'Est de Nantes. 443 représente donc le code postal de celui-ci (44300). Quant à la « Moka Team », elle a été inventé dans le but d’être retenu facilement. « Moka » signifie café multicolore (mélange de crème de lait , chocolat cacao et café). Ce mot représente donc l’esprit du club au travers des différences culturelles des personnes évoluant au club.


Comment s’organise la Moka Team 443 au niveau des coaches et dirigeants ?


L'organisation du club est simple. Nous sommes une des sections du Dojo Nantais. Le complexe nous permet de bénéficier de deux coaches titulaires (un salarié et un bénévole).


Avez-vous formé des champions ? des champions en devenir ? Si oui, lesquels ?


Nous essayons de former des champions mais nous souhaitons surtout d'inculquer des valeurs à nos licenciés pour qu’ils deviennent de bonnes personnes. Nous avons des jeunes qui font partie du Groupe France de la Fédération Française des Arts Martiaux (partie Ne-Waza = JJB). Ces jeunes ont intégré l’INSEP depuis deux ans. Nous avons également fini meilleur club de France aux derniers championnats de France CFJJB = Confédération Française de JJB (catégories enfants et ados). Il faut noter que le JJB en compétition coûte énormément d'argent du fait qu’il n’y ait aucun financement, cela provient uniquement de fonds privés.


Comment combattez-vous la crise sanitaire actuelle ?


Nous subissons actuellement la crise de manière intense puisque notre sport est un des sport dit le « plus à risque » comme c'est un sport de contact, de plus en milieu fermé. Nous avons du tout arrêter et s'adapter au protocole très contraignant pour la reprise juste avant les vacances de Noël. Malgré tout, nos compétitions et objectifs de saisons ont été annulé par le manque d'entraînement et de sociabilité. Ce qui nous affecte beaucoup. Nous essayons de garder un lien fort avec nos adhérents mais avec le temps cela devient de plus en plus difficile.


Pouvez-vous nous parler de vous maintenant ?


Bien sûr, je m’appelle Baptiste Landais. J’ai 32 ans. Je suis professeur de JJB et éducateur sportif en MECS (Maison d’Enfants à Caractère Social).


Quel est votre parcours scolaire et sportif ?


Mon parcours scolaire s'arrête au collège. J’ai suivi un apprentissage en restauration puis un BPJEPS. Niveau sportif, depuis petit je fais une activité physique. D’abord du judo puis du foot. J’ai commencé le JJB en 2007 et je n'en suis jamais parti.


Quel bilan faites-vous de votre parcours ?


Mon bilan est très satisfaisant. Même si j’ai connu des moments difficiles et parfois décourageants, j'ai atteint mon objectif de vivre de ma passion, malgré toutes les difficultés pour ce sport en France le JJB ma aidé à me situer dans ma vie et atteindre mes objectifs .


Quel est votre rôle actuellement dans la Moka Team 443 ?


Je suis le coach « principal » depuis peu. Nous avons toujours été deux mais mon binôme a opté pour une nouvelle orientation professionnelle qui lui prend beaucoup de temps. Je suis donc devenu salarié du club à 80% (le seul salarié de la section JJB). J'enseigne aux plus petits comme aux plus grands, et ce matin et soir.


Quels sont vos projets ?


Sur le cours terme, nous voulons retrouver une activité normale, et donc relancer nos actions solidaires autour du JJB. En effet, nous organisons chaque année 24h de JJB pour les personnes dans le besoin, et bien d’autres actions. Malheureusement cela ne pourra se faire qu’une fois que la situation sanitaire le permettra.


A long terme, nous envisageons de développer notre projet jeune, qui en quelques mots met en connexion l'école et le sport via un contrat établi avec le jeune, son responsable légal et moi-même. Comme le JJB coûte un peu d’argent, nous cherchons des sponsors / partenaires voulant adhérez à ce projet et aider des jeunes motivés. Pour finir, nous aimerions retrouver rapidement tous nos adhérents, sans exception.


Avez-vous d’autres passions ?


Bien sûr : le surf et le MMA.